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La Douzième Bataille d'Isonzo (création)
par la Compagnie Mladha (CH)
DU 19 AU 29 SEPTEMBRE 2013 | jeudi à 19h, vendredi à 20h30, samedi à 19h et dimanche à 17h
Distribution
texte : Howard Barker
mise en scène : Mathieu Bessero-Belti
avec Élima Héritier et René-Claude Emery
traduction : Mike Sens
scénographie : Hélène Bessero-Belti
son : Julien Pouget
lumière : Lulu Jacquérioz
atelier corporel : Laure Dupont
masques et costumes : Gilles Brot
production : Compagnie Mladha
coproduction : CMA–Petithéâtre de Sion
soutiens : Ville de Sion, Service de la culture de l'État du Valais, Commune de Fully, Loterie Romande, Pourcent Culturel Migros
Le spectacle
Tenna, une jeune fille de 17 ans, et Isonzo, un très vieil homme au bord du tombeau, viennent de se marier. Leur union, renforcée par leur cécité supposée, est mise en jeu dans un dialogue saccadé, plein de poésie brutale et d'érotisme. Les deux époux attisent l'atmosphère torride de cette Douzième Bataille d'Isonzo, quête d'amour absolu entre pulsion de vie et baiser de la mort. [éditions THEATRALES]
La rencontre avec l'homme de théâtre Howard Barker est une véritable révélation. Ce dramaturge défend un théâtre « qui ne résout rien – au contraire ». Son œuvre est écrasante et provocatrice. Au fil des lectures, l'émotion est toujours la même, intacte et sublime. Howard Barker joue avec une langue à la fois crue, cruelle et pleine de poésie. En mettant en scène ces deux amoureux improbables, il nous parle de la séduction, de la jeunesse et de la mort, du sexe, de l'amour et de la peur. La vieillesse arrogante, mais dépendante. La jeunesse provocante, mais fragile. Nos attentes, nos rêves, nos vices et nos fêlures sont dépeints en clair-obscur.
C'est une tragédie aux accents baroques, illustrant nos vies douces-amères avec complexité et sans ménagement. Un des grands intérêts de Barker réside dans son rapport au théâtre et au public. Il dit « Le théâtre doit commencer à traiter son public avec sérieux. Il doit cesser de lui raconter des histoires qu'il peut comprendre ».
Chez Barker, chaque mot, chaque syllabe, chaque souffle évoque un souvenir, une douleur passée, un bonheur à venir, un paysage familier, un secret intime ou des fantasmes engloutis.
Ce texte rempli d'angoisse et de sensualité, nous montre deux solitudes qui cherchent dans l'autre un remède, un baume, la victoire, le Salut. Il donne lieu à un combat, à un duel, à une mise à mort inéluctable. Au travers de cette confrontation, Howard Barker aborde les dissensions qui peuvent naître entre hommes et femmes, entre jeunesse et vieillesse, entre fantasme et réalité, entre première et dernière fois, entre doute et certitude, entre naïveté et manipulation. Parcours initiatique pour l'un comme pour l'autre, la rencontre amoureuse est une épreuve aussi excitante que trouble dans laquelle nous jouons nos égos, notre ascendant sur l'autre, nos vies.
L'auteur, le texte et extraits du texte
L'AUTEUR
![](howard_barker_photo.jpg)
Né en 1946 à Dulwich en Angleterre, Howard Barker est issu d'un milieu populaire. Dramaturge, poète, peintre, théoricien du drame, metteur en scène, il écrit pour la scène (théâtre, opéra, marionnettes), mais aussi pour la télévision, la radio et le cinéma. Longtemps considéré comme l'enfant terrible du théâtre anglais contemporain, Howard Barker a peu à peu assis sa réputation de dramaturge aux pièces « à catastrophes ». Un poète vivant qui crée le remous partout où il passe. Aujourd'hui, en Europe, les voix pour le faire connaitre se multiplient.
Fortement marqué par la période de l'après-guerre, Howard Barker écrit sa première pièce en 1970. Associé un temps au théâtre politique du Royal Court de Londres, il fonde sa compagnie en 1987, The Wrestling School, ce qui lui permet d'appliquer librement sa propre conception du théâtre à travers sa cinquantaine de pièces. S'interrogeant sur l'esthétique et l'éthique, Howard Barker parle du monde après Auschwitz. Ainsi Les Européens, La Griffe ou Brutopia oscillent entre fables et épopées. Partant sur une dramaturgie séquentielle construite autour d'une thématique - la guerre, le visage, les objets... - le théâtre d'Howard Barker a quelque chose de shakespearien avec la recherche constante du terrifiant comme du beau dans l'âme humaine, où les êtres se débattent avec l'Histoire dominante, ballottés entre rationnel et irrationnel, où raison et pulsion cohabitent, transcrivant sa conception de la tragédie moderne.
LE TEXTE vu par le metteur en scène
![](mathieu_bessero_photo.jpg)
« La rencontre avec l'homme de théâtre Howard Barker est une véritable révélation. Ce dramaturge défend un théâtre « qui ne résout rien – au contraire ». Son œuvre est écrasante et provocatrice. Au fil des lectures, l'émotion est toujours la même, intacte et sublime. Howard Barker joue avec une langue à la fois crue, cruelle et pleine de poésie. En mettant en scène ces deux amoureux improbables, il nous parle de la séduction, de la jeunesse et de la mort, du sexe, de l'amour et de la peur. La vieillesse arrogante, mais dépendante. La jeunesse provocante, mais fragile. Nos attentes, nos rêves, nos vices et nos fêlures sont dépeints en clair-obscur.
C'est une tragédie aux accents baroques, illustrant nos vies douces-amères avec complexité et sans ménagement. Un des grands intérêts de Barker réside dans son rapport au théâtre et au public. Il dit « Le théâtre doit commencer à traiter son public avec sérieux. Il doit cesser de lui raconter des histoires qu'il peut comprendre ».
Chez Barker, chaque mot, chaque syllabe, chaque souffle évoque un souvenir, une douleur passée, un bonheur à venir, un paysage familier, un secret intime ou des fantasmes engloutis.
Ce texte rempli d'angoisse et de sensualité, nous montre deux solitudes qui cherchent dans l'autre un remède, un baume, la victoire, le Salut. Il donne lieu à un combat, à un duel, à une mise à mort inéluctable. Au travers de cette confrontation, Howard Barker aborde les dissensions qui peuvent naître entre hommes et femmes, entre jeunesse et vieillesse, entre fantasme et réalité, entre première et dernière fois, entre doute et certitude, entre naïveté et manipulation. Parcours initiatique pour l'un comme pour l'autre, la rencontre amoureuse est une épreuve aussi excitante que trouble dans laquelle nous jouons nos égos, notre ascendant sur l'autre, nos vies. »
Mathieu Bessero-Belti, metteur en scène
EXTRAITS DU TEXTE
Extrait 1
Je me marie avec un vieil homme
(pause)
Pas un vieux
Mais très vieux
Oh si terriblement vieux ce vieil homme
(pause)
Il y en a un plutôt vieux qui m'a demandé ma main
Mais plutôt vieux n'est jamais encore assez vieux
Dans le plutôt vieux le jeune se voit encore
Extrait 2
Isonzo pressent la proximité de la paume ouverte de Tenna, tend le cou et pose son menton dans sa main à elle. Tenna frissonne. Isonzo rit. Elle fait de même...
La guerre dans laquelle je n'ai pas été blessé
Cette guerre dans laquelle tu aimes penser que je l'ai été
La guerre où je suis allé et d'où je suis revenu
Avec seulement une simple égratignure
Pas profonde
Une égratignure qu'un enfant se fait en promenade dans la forêt
Ou par un chat
Cette guerre a pris pension dans ma mémoire
Et marche sur le plancher des combles
La compagnie Mladha
La Compagnie Mladha est née de la rencontre de trois jeunes créateurs/comédiens (Gilles Brot, René-Claude Emery et Mathieu Bessero), amis de longue date, sur la scène comme à la ville. Le nom de la compagnie vient d'une ville tchèque près de laquelle ils ont suivi un stage ensemble, cette ville s'appelle Mladà Boleslav.
Trois amis, trois sensibilités, mais surtout la même envie d'expérimenter, de dépasser leurs limites, de découvrir ensemble la discipline théâtrale, ses difficultés et ses richesses, et le désir commun de partager avec le public leur propre réflexion sur le monde.
« Avec la Compagnie Mladha, nous voulons défendre un théâtre à la fois exigeant et proche des gens, sans grand discours, mais qui tend à l'essentiel: le plaisir des sens. »
Gilles Brot
« Depuis longtemps nous rêvions de faire notre théâtre, de défendre notre point de vue, d'ébranler ensemble nos certitudes. La compagnie et ses projets nous permettent de réaliser ce rêve et de poursuivre et approfondir notre exploration artistique. »
René-Claude Emery
Présentation vidéo par le metteur en scène, Mathieu Bessero-Belti
Reportage vidéo de Jean Deloffre pour Vibration108
À retrouver sur Agendart.ch !
Introduction au spectacle par la Compagnie Gaspard, en résidence dans votre théâtre
Bande annonce du spectacle
Presse, documents et liens
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