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Life after life (Projets pour la nuit)
par le Collectif StoGramm, création dans le cadre des Scènes Valaisannes 2013
DU 17 AU 27 JANVIER 2013 | les jeudis à 19h, vendredis à 20h30, samedis à 19h et dimanches à 17h
Distribution
conception : Alexandre Vogel et Olivia Seigne
avec Olivia Seigne et Fred Mudry
scénographie : Jean-Luc Torrent et Alexandre Vogel
lumière : Aurélien Cibrario
bande son : Johan Vergères
photo de l'affiche : Michel Bonvin
préparation corporelle : Myriam Gaudin
production : Collectif StoGramm
coproduction : CMA - Petithéâtre de Sion
Le spectacle
La nuit, c'est le royaume des fantômes. Mais qui sont-ils ? Des projections de nous-mêmes, un prolongement imaginaire, onirique, de nos peurs les plus secrètes dont l'obscurité accentue les contours ?
Ont-ils, au contraire, un mode d'existence propre, que nous percevons à peine, et dont l'étrangeté nous inquiète d'autant plus qu'elle nous laisse percevoir des enjeux plus vastes encore que ceux jalonnant notre parcours humain ?
Quel que soit notre point de vue à ce sujet, on peut supposer avec légèreté, sans se compromettre, qu'ils ont quelque chose à nous dire, à nous révéler sur eux, ou du moins sur nous- mêmes. Peut-être alors pouvons-nous leur répondre.
Cette conjecture a conduit le Collectif Sto Gramm à proposer au médium assoupi plus ou moins profondément en chacun de nous, le spectacle «Life after life» : plongé dans le noir, un théâtre pourrait, pour un temps, loin de tout drame et de toute menace, permettre une rencontre avec ces fantômes, nos sœurs, nos frères, si souvent laissés de l'autre côté de la porte.
L'auteur et le texte
L'AUTEUR
Le texte résulte d'un travail d'écriture à deux mains, dont une partie est librement inspirée des écrits et entretiens de Pierre Soulages, le peintre de l'outrenoir.
JOUER DANS LE NOIR
La contrainte du noir constitue le point de départ du projet.
Emmener le public dans une traversée du noir est délicat tant les pièges sont nombreux. Piège du train fantôme lorsque la perte de contrôle du spectateur, sa peur, ses réactions sont utilisées pour le manipuler. Piège des technologies, dont la puissance nous emmène parfois en des lieux où nous n'avons pas envie ou besoin d'être. Piège également de la recherche de la virtuosité, qui débouche sur une négation, un refus de la contrainte.
Au delà de ces écueils subsiste dans le noir, le récit, porté par la voix et la présence du comédien.
Le jeu dans le noir nécessite une préparation particulière. Pour les gestes les plus simples, la perte du contrôle visuel exige une concentration intense de l'esprit pour assurer la motricité. Un travail spécifique est donc nécessaire pour éviter que le déplacement dans la nuit ne mobilise toute l'énergie du comédien, au détriment de la voix.
Cette contrainte offre cependant un degré de liberté dans l'évocation des lieux. Le décor n'ayant plus de rôle, nous pouvons être partout, nous déplacer dans l'espace et dans le temps à la vitesse de la pensée.
Une situation idéale pour évoquer le thème de l'au-delà. Une rencontre entre deux fantômes.
« De l'Ignorance : La vraie réalité n'est originairement qu'une, mais les degrés de l'ignorance sont infinis ; voilà pourquoi les natures des hommes diffèrent dans leurs caractères. »
Barda Thödol, Livre des morts tibétain
EXTRAIT DU TEXTE
LUCE - Mon corps me manque. La frontière qu'il délimitait avec le monde en dehors de lui me manque. Me manque cette matière qui n'est qu'à soi, cette matière vivante, frémissante, offerte à l'air, à la faim, aux caresses, à la mer, à son sel, à la poussière, à la chaleur d'un autre corps. Être un esprit sans corps, une poésie sans poésie, un jour sans lendemain, une nuit sans aube. Orpheline de mon corps. Mon corps, orphelin de moi, comme une écorce abandonnée.
PIERRE - C'est beau, une écorce.
La compagnie
Le Collectif StoGramm est fondé en 2012 par la comédienne sédunoise Olivia Seigne. Il réunit des gens aux compétences et expériences diverses. Ils ont comme caractéristique minimale commune le regard bienveillant qu'ils portent les uns sur les autres. La preuve :
Myriam dit d'Olivia :
Olivia Seigne est comédienne. Elle cultive le goût des mots, le goût des langues, le goût des autres. Comédienne formée à l'Ecole du Passage à Paris, licenciée en Russe, pour un temps chanteuse-interprète du groupe de musique Hugo, mère de famille radieuse… Plusieurs vies ? Peut-être. Plusieurs vies dans lesquelles piocher l'inspiration d'une pièce qui parle de l'après-vie. Sur scène la passion d'un théâtre engagé, l'intensité d'une voix, la clarté de la parole donnée, la bienveillance d'une femme illumineront le noir.
Olivia dit de Fred :
Fred Mudry est l'exceptionnel alliage d'une énergie de cosaque qui s'offre, rayonne et donne sans compter avec celle d'une jeune fille affectueuse et émotive. Fred possède des trésors d'humanité. Son corps de géant est une arche qui contient un échantillon de toute l'humanité. Cette extraordinaire palette lui permet de jouer aussi bien un homme mourant, une grand-mère, un bébé ou un peintre au regard de philosophe.
Fred dit d'Alexandre :
Alexandre Vogel est géologue. Passionné d'art, c'est un homme monde qui relie les choses entre elles avec sensibilité et intelligence. Ses connaissances théoriques et pratiques en font un dramaturge d'une rare pertinence. Touche à tout il participe à toute les phases évolutive du projet en y apportant justesse et profondeur.
Alexandre dit de Jean-Luc :
Jean-Luc Torrent est architecte. Sa conscience du temps, de l'usure qu'il laisse autant que des perspectives nouvelles qu'il ouvre, le conduit à moduler l'espace de manière cohérente et pérenne par des interventions parfois fortes, mais toujours douces. Ses propositions scénographiques sont soumises à une double exigence, sans concession, d'intégrité sur le sens et de simplicité sur les choix constructifs.
Jean-Luc dit de Michel :
Michel Bonvin est photographe formé à l'ECAL. A son tour maintenant, il forme dans cette école. Michel est un aigle au regard aiguisé, aux ailes multicolores, au sourire généreux. Michel est libre comme un oiseau, il est entier, il est avide d'espaces à explorer, d'amitiés à nourrir. Michel est en vol entre Berlin, Lausanne ou Sion. Il nous renvoie des images comme un miroir. Il nous interroge, nous replace dans nos contradictions, nous transperce. Cela nous laisse bouche bée.
Michel, s'il avait été plus à l'aise avec les mots, aurait peut-être dit de Myriam :
Myriam Gaudin est biologiste. Elle est aussi enseignante. Elle sert la clarté de sa pensée par une forme d'expression concise et précise. Depuis plusieurs années, elle conduit aussi dans le cadre d'ateliers un travail d'exploration de l'univers corporel articulé autour de ses connaissances en Body Mind Centering. Elle a permis à Fred et Olivia de traverser le noir.
Bande annonce du spectacle
Durée, prix et réservation
Environ 50 minutes.
Plein tarif : 25.-
Tarif réduit : 15.-
Enfants (jusqu'à 10 ans) : 10.-
027 321 23 41
reservation@petitheatre.ch
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